Des collègues pourraient-ils être mis à mal injustement par leur administration ?

Il y a quelques années, les allégations du responsable de la sécurité de Renault provoquaient le licenciement de trois cadres de l’entreprise, dans une affaire de vraie-fausse histoire d’espionnage, sur la base d’un dossier monté de toutes pièces.

L’Education Nationale s’est-elle prémunie de dérives similaires ?

On peut penser qu’en aucun cas elle ne se laisserait emporter par les agissements d’un membre de la chaîne hiérarchique qui ne serait pas en conformité avec l’obligation de probité et d’intégrité inhérente à sa fonction. Si d’aventure celui-ci bâtissait de toutes pièces des dossiers à l’encontre de collègues, montant en épingle des événements pour en faire un récit ou en déduire des logiques n’ayant rien à voir avec la réalité dans le seul but de les sanctionner, elle réagirait. Ce propos demande à être illustré :

– Si une équipe se trouve à devoir gérer la crise d’un élève présentant des troubles du comportement et du caractère en le maîtrisant pour l’empêcher de se faire mal ou de faire mal aux autres, en aucun cas une administration saine n’en déduirait que cette équipe serait rétive à l’application de la loi de 2005, négligerait les élèves à besoin éducatif particulier et ne s’inscrirait pas dans une logique d’enseignement différencié. Tout au plus s’enquerrait-elle du problème et tenterait-elle de trouver, en relation avec toutes les parties, une solution permettant à cet enfant de s’épanouir intellectuellement sans nuire aux autres et sans mettre à mal l’équipe enseignante.

– Si la hiérarchie avait connaissance d’agissements d’un collègue abusant de sa fonction pour mettre à mal un ou des élèves, une enquête devrait être aussitôt diligentée pour démêler le vrai du faux, dans l’intérêt de toutes les parties. Nous pouvons penser qu’elle agirait de même, s’il s’agissait d’un membre de la hiérarchie qui mettrait à mal un collègue, une équipe pédagogique ou plusieurs enseignants de la circonscription.

Aucun des membres de sa hiérarchie n’oserait abuser des liens de subordination qui régissent le bon fonctionnement de l’administration pour sanctionner injustement, d’une manière ou d’une autre, des collègues sur la base de faits non étayés, de témoignages forcés, d’accusations à charge, infondées ou encore moins de rumeurs.

D’ailleurs, dans son intérêt, l’administration devrait mettre le holà à toute dérive qui irait dans ce sens et réhabiliter immédiatement l’ensemble des collègues maltraités en revenant sur l’ensemble des sanctions qui auraient été prises à leur encontre. Personne ne peut imaginer que l’on puisse diriger la profession par l’autoritarisme et l’intimidation d’autant plus que nous avons toutes et tous la responsabilité de mettre en œuvre l’école de la confiance. Il serait néanmoins de la responsabilité de notre Inspecteur d’Académie de sanctionner tout auteur de tels actes indignes. Surtout si cette personne a pour mission l’organisation du service public d’éducation sur un territoire et si elle contrevenait de manières récurrentes aux directives de son Inspecteur d’Académie.

Mais il s’agit là de suppositions. Une administration saine ne pourrait l’approuver.

Ecole de la confiance,...

Ecole de la confiance,...